Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borrell, a, dans une déclaration parvenue ce mercredi à INFOS.CD, encouragé le déploiement rapide de la Force régionale de l’EAC ainsi que la poursuite d’un dialogue inclusif.
Une posture que l’opinion congolaise ne digère pas, à en croire de nombreuses manifestations organisées récemment à Goma pour exiger le départ de cette Force régionale, accusée d’être complaisante vis-à-vis des rebelles du M23. Celle-ci, quoi que son mandat est offensif, n’a jusqu’à présent mené aucune attaque contre ce mouvement rebelle qui a depuis conquis de nouvelles entités congolaises. Cela avec « le soutien de l’armée rwandaise ».
C’est ainsi que Joseph Borrell a exhorté le Rwanda à cesser son appui au M23 et à utiliser tous les moyens possibles pour faire pression sur ces rebelles afin qu’ils se retirent des zones occupées comme prévu dans le plan convenu entre les chefs d’état-major de l’EAC le 9 février dernier à Nairobi.
Selon ce plan, les troupes du Burundi vont s’installer à Sake, Kirolirwe et Kitshanga, alors que celles du Kenya vont contrôler Kibumba, Tongo et Kishishe. L’armée ougandaise va s’occuper de Bunagana, Kiwanja, Rutshuru et de la région de Mabenga. Les troupes sud-soudanaises vont se partager le contrôle de Rumangabo avec les kényanes.
Par ailleurs, Joseph Borrell a condamné « avec la plus grande fermeté la xénophobie, les discours de haine, y compris par des personnalités politiques, et l’incitation à la violence visant toute personne ou tout groupe en raison de sa race ou de son origine ethnique ». Il a aussi condamné « fermement les attaques répétées ciblant les civils, perpétrées par les Forces démocratiques alliées (ADF) et la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri ».
DM