L’Union européenne (UE) a annoncé, mardi, le renouvellement des sanctions ciblées contre plusieurs individus et entités impliqués dans les conflits armés en République démocratique du Congo (RDC). Ces mesures restrictives, en vigueur jusqu’au 12 décembre 2025, concernent principalement des membres de groupes armés actifs dans l’est et le nord-est du pays.
Parmi les groupes concernés figurent le M23, l’AFC, les ADF, le CODECO/ALC et les FDLR-FOCA. Des dirigeants de ces organisations, accusés de violences contre les populations civiles, sont soumis à un gel de leurs avoirs. L’UE interdit également à ses citoyens et entreprises de mettre des fonds à leur disposition.
Corneille Nangaa, leader de l’AFC et allié du M23, figure parmi les personnalités les plus notables visées par ces sanctions. Déjà condamné à mort par la justice congolaise pour son rôle dans les conflits au Nord-Kivu, ses biens avaient été saisis pour indemniser les victimes de la guerre dans cette région.
Le communiqué de l’UE souligne également que les personnes visées par ces mesures font l’objet d’une interdiction de voyager. Cette restriction leur interdit de se rendre ou de transiter par les États membres de l’Union européenne.
« Les personnes physiques sont en outre soumises à une interdiction de voyager, qui les empêche d’entrer ou de transiter par les États membres de l’UE », indique le communiqué officiel.
Ces mesures visent à freiner les activités des groupes armés responsables de violences et d’instabilité dans les provinces de l’est de la RDC. L’UE espère ainsi soutenir les efforts nationaux et internationaux pour restaurer la paix dans les régions touchées par les conflits.
Depuis plusieurs années, l’est de la RDC est le théâtre de conflits armés alimentés par des rivalités ethniques, des ressources naturelles convoitées, et des luttes de pouvoir. Malgré les efforts militaires et diplomatiques, les groupes armés continuent de semer la terreur, faisant des milliers de victimes civiles et provoquant des déplacements massifs.
Dieumerci Diaka