L’ambassadeur Robert Wood, représentant alternatif des États-Unis d’Amérique à l’ONU pour les affaires politiques, a souligné lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies à New-York mercredi l’importance de la mission onusienne (MONUSCO) pour ramener la paix dans la partie Est de la RDC.
« Elle [MONUSCO] aussi a subi des pertes au fur et à mesure de la dégradation de la situation en matière de sécurité, avec notamment la mort d’un Casque bleu pakistanais le mois dernier dans une attaque odieuse. Je présente mes condoléances à la mission, au Pakistan et à la famille du Casque bleu », a-t-il souligné.
Le diplomate américain s’insurge contre la « rhétorique anti-MONUSCO » qui, selon lui, « augmente le risque déjà important pour les Casques bleus ».
« Nous sommes préoccupés par les appels à son retrait immédiat et nous exhortons la RDC à travailler avec la MONUSCO en vue d’un retrait progressif, responsable et conditionnel, guidé par les critères du plan de transition conjoint. Personne ne plaide en faveur d’une présence permanente de la MONUSCO en RDC. Mais elle sert un objectif important qui rejoint les intérêts de la région des Grands Lacs dans son ensemble : protéger les civils, perturber les réseaux illicites et contribuer à stabiliser les institutions de gouvernance et de sécurité », a martelé Robert Wood.
Ces derniers mois, la MONUSCO a fait face à une contestation populaire dans l’Est de la RDC. Fin juillet dernier et début août, des manifestations de la société civile ont été organisées à Goma et à Butembo pour réclamer le départ immédiat des Casques bleus, accusés d’inaction face à l’insécurité. Ces manifestations ont fait une trentaine de morts parmi les manifestants et causé la destruction et pillage des installations de cette force onusienne.
Chaly Sunda