Alors que le débat sur la parité homme-femme au sein des institutions civiles est pendant, qu’en est-il des Forces armées de la RDC ?
A la faveur d’une conférence de presse animée mardi à Bunia, chef-lieu de l’Ituri, la générale-major Justine Sheshi a révélé que la parité est loin d’être vécue au sein de l’armée congolaise, quoi que des progrès notables ont été réalisés en ce qui concerne, par exemple, le gouvernement où le taux de représentation de la femme est passé de 10,3% sous Bruno Tshibala à 17,9% avec Ilunga Ilunkamba pour se stabiliser à 28% dans les deux équipes de Sama Lukonde. En plus, désormais, c’est une femme, Judith Suminwa, qui est aux commandes du gouvernement.
Pendant ce temps, dans les rangs des FARDC, les cadres féminins représentent à peine 2,9%, selon la générale-major Justine Sheshi. Ce qui, à ses yeux, est « insignifiant ».
« Notre but est d’atteindre plus ou moins 15% d’ici 15 ans pour qu’on puisse avoir des femmes commandants des régiments, des brigades, des régions militaires et dans des postes de prise des décisions », a-t-elle avancé pour justifier la campagne de sensibilisation des jeunes filles à rejoindre l’armée.
« Nous sommes un pays en guerre et pour avoir la paix, la contribution de la femme aux côtés de son partenaire masculin est très recommandée… Au sein de l’armée, il y a des tâches qui sont mieux exécutées par les femmes, entre autres la recherche des informations », a enchaîné Justine Sheshi qui a bouclé, le même mardi, sa mission d’itinérance en Ituri.
Elle est attendue ce mercredi dans le Nord et Sud-Kivu pour poursuivre la campagne de sensibilisation des filles à s’enrôler dans l’armée.
Hugo Matadi