Un rapport d’experts de l’ONU publié lundi 19 juin révèle le circuit et réseau financiers des terroristes ougandais ADF qui ont prêté allégeance en 2019 à Daesh, État islamique.
Ce rapport est publié juste quelques jours
après l’attaque perpétrée dans la nuit de vendredi à samedi 17 juin dans un lycée de la localité de Pondwe en Ouganda ayant fait plusieurs morts.
Ce mouvement rebelle ougandais, majoritairement musulman, est présent en RDC depuis les années 1990.
Selon les experts de l’ONU, les rebelles ADF ont reçu un soutien financier direct du groupe terroriste État islamique. Ce circuit qui est complexe inclus intermédiaires, entreprises et systèmes de transferts d’argent.
« La branche somalienne de l’Etat Islamique a pu faire transiter 400 000 dollars jusqu’aux ADF entre 2019 et 2020. Environ 60 000 dollars sont arrivés jusqu’en Ouganda », fait savoir ce rapport.
Le rapport indique également que les ADF « ont cherché à recruter et à mener des attaques à Kinshasa ainsi que dans les provinces de la Tshopo, du Haut-Uélé et du Sud-Kivu.
Malgré l’affaiblissement du mouvement grâce aux opérations militaires conjointes Shuja menées par les armées congolaise et ougandaise, l’organisation poursuit son recrutement dans des mosquées principalement d’Uvira et Kalemie.
Les experts onusiens ont révélé également que le réseau des ADF s’étend bien au-delà de ses bastions. Ils ont des connexions avec l’État Islamique en Somalie, au Mozambique et en Afrique du Sud. C’est là où provient principalement ses ressources financières.
« Par le biais d’un système financier complexe impliquant des individus dans plusieurs pays du continent, émanant de la Somalie et passant par l’Afrique du Sud, le Kenya et l’Ouganda », note le rapport.
Dieumerci Diaka