JUSTICIA Asbl, organisation de défense des droits humains, a vivement condamné l’enlèvement de Pacome Lenga Ngama Waakonge, Directeur provincial intérimaire de la Régie des Eaux REGIDESO, pour la province du Haut-Katanga.
D’après un communiqué parvenu ce dimanche à Infos.cd, Pacome Lenga a été arrêté vendredi dernier par des agents des renseignements militaires et de la Direction Générale des Migrations (DGM) avant d’être transféré de force à Kinshasa.
Selon les informations obtenues par JUSTICIA Asbl, Lenga aurait été attiré sur un lieu de rendez-vous par un appel d’un individu se présentant comme un responsable de l’OND CIPA, une organisation active dans la culture du café au Haut-Katanga.
« À son arrivée au lieu de rendez-vous, il aurait été intercepté par des agents de la DGM rejoints par un groupe d’individus non identifiés. Ceux-ci l’ont transporté jusqu’aux bureaux de la DGM, d’où il a été embarqué sur un vol pour Kinshasa. Il serait actuellement détenu dans un lieu tenu secret sans qu’aucun motif d’arrestation ne lui ait été notifié », précise le communiqué.
L’organisation déplore que cette arrestation vienne s’ajouter à une série d’actes répressifs attribués aux services de renseignement militaires, notamment des enlèvements, des actes de torture et des détentions secrètes. JUSTICIA Asbl, avec d’autres structures de défense des droits humains, rappelle aussi le cas récent de Kafutshi Tshetshe, chauffeur de Moïse Katumbi, détenu depuis le 2 octobre sans autorisation de visite pour sa famille ou ses avocats.
Elle dénonce ces pratiques, qualifiées de « barbares et liberticides », de la part des services de renseignement militaires congolais, les accusant de porter atteinte aux libertés fondamentales des citoyens.
L’organisation exige la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris Kafutshi Tshetshe et Pacome Lenga. Elle appelle le Président de la République à intervenir pour réformer les services de renseignement militaires et mettre fin à ces méthodes répressives qui ternissent l’image de la RDC dans ses engagements en matière de droits humains.
Yvette Ditshima