Dans un rapport rendu public mardi, le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) a mis en garde contre la montée des violences dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Ce rapport met en lumière notamment les violences sexuelles basées sur le genre (VBG), perpétrées par des groupes armés.
Selon l’OCHA, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé une augmentation préoccupante des viols et autres formes de VBG pendant les affrontements entre groupes armés. Les structures de protection ont recensé 45 cas de viols parmi les personnes déplacées, dont 21 victimes de viols collectifs hospitalisées à Goma. Cette situation met en exergue la vulnérabilité des populations civiles, en particulier des femmes et des enfants, face à une insécurité persistante.
Outre les violences, la situation humanitaire dans la région se détériore de manière alarmante. La coupure d’électricité a entraîné une interruption de l’approvisionnement en eau potable, obligeant les habitants à puiser directement dans le lac Kivu, avec des risques accrus de maladies hydriques. De plus, de nombreuses structures sanitaires, déjà pillées et hors service depuis plus d’un an, manquent cruellement de médicaments et d’équipements. L’absence d’électricité complique davantage la prise en charge des victimes et la gestion des soins d’urgence.
Face à cette situation critique, les organisations humanitaires appellent à une intervention immédiate pour protéger les populations civiles et assurer un accès aux services de base. La communauté internationale est invitée à intensifier son soutien aux acteurs humanitaires sur le terrain afin de répondre aux besoins urgents des déplacés et des survivantes de violences.
La crise au Kivu, marquée par une instabilité chronique, continue de faire des ravages parmi les populations les plus vulnérables. Alors que les violences s’intensifient, la nécessité d’une réponse humanitaire renforcée et d’un engagement accru pour la paix devient plus pressante que jamais.
Giscard Havril Mane