Arusha, la capitale de la République unie de Tanzanie, abrite les 23 et 24 novembre, le 23ème Sommet ordinaire des chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE). Quoiqu’en pleine campagne électorale pour les scrutins du 20 décembre, le Président de la République démocratique du Congo et candidat à sa propre succession est attendu à cette réunion de très haut niveau.
En effet, Kinshasa exige le retrait de la Force régionale de cette communauté économique régionale au plus tard le 08 décembre prochain.
A Arusha, les chefs d’État et de gouvernement de la CAE se pencheront sur plusieurs dossiers parmi lesquels l’avenir de la Force régionale de la CAE dont Kinshasa conteste la nature du mandat exécuté. Pour le houvernement de la RDC, la Force régionale de cette communauté régionale devrait appuyer les Forces armées de la RDC dans la traque des groupes armés, au premier rang desquels le Mouvement du 23 mars (M23) constituant, avec les ADF, la principale menace sécuritaire dans le Nord-Kivu. « La force régionale de l’EAC doit quitter la République Démocratique du Congo d’ici le 8 décembre, tel que convenu, parce qu’elle n’a pas été en mesure de résoudre le problème, notamment celui du M23, qui bloque depuis deux mois le processus de pré-cantonnement, conformément aux accords signés à Luanda. », avait fait savoir le porte-parole du Gouvernement congolais au cours dun briefing de presse tenu le 09 octobre dernier.
Selon le pouvoir congolais, la Force régionale aurait dû contraindre le M23 au pré-cantonnement conformément à la Feuille de route de Luanda signée conjointement par Kinshasa et Kigali sous la facilitation de l’Angola et en présence du président du Burundi, également président en exercice de la CAE. Depuis octobre dernier, les hostilités ont repris sur les lignes de front, opposant le M23 aux « Wazalendo », des jeunes résistants patriotes congolais mobilisés pour lutter contre ce dernier mouvement armé sous le couvert duquel opèrent sur le territoire congolais les Forces de défense du Rwanda.
Ayant reproché aux contingents burundais déployés dans les territoires du Nord-Kivu de partialité, les combattants M23 ont lancé les offensives suite auxquelles ils ont pu réoccuper certaines localités dont ils sétaient jadis retirés. Entre-temps, la situation sécuritaire se détériore sous la barbe des éléments de la Force régionale de la CAE.
En août dernier, une manifestation, interdite à Goma, avait visé dexiger le retrait des casques bleus de la Monusco ainsi que des contingents de la Force régionale de la communauté de lEst africaine dont lefficacité est sérieusement mise en cause par les populations civiles. Reste que le mandat de cette Force régionale découle dune décision des chefs dEtat et de gouvernement de la CAE qui auront lobligation de prendre en considération lexigence de la RDC ou de persuader cette dernière du maintien des contingents burundais, kenyans, ougandais et sud-soudanais constituant cette Force régionale.
Il va sans dire que la vérité devra éclater à lissue de ce sommet dArusha. A en croire des sources diplomatiques contactées par INFOS.CD, le Kenya, lOuganda et la Tanzanie, pour ne pas citer le Rwanda, plaident pour une solution politique à la crise sécuritaire inhérente au M23. Quant au Burundi, qui assure la présidence de cette organisation intergouvernementale, il a récemment conclu avec la RDC un accord militaire présageant un appui de ses forces de défense aux offensives que les FARDC pourraient lancer contre ce groupe armé.
La rédaction
Un commentaire
Correction : Arusha n’est pas la capitale de la Tanzanie…