Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a annoncé, mardi, son souhait de participer à la Commission d’enquêtes annoncée par le gouvernement pour élucider les circonstances de la tentative d’évasion à la Prison centrale de Makala, dans la nuit de dimanche 31 août au lundi 1 septembre.
« La LUCHA souhaite être également associée à ces enquêtes afin d’assurer un suivi rigoureux, pertinent et responsable de ce dossier. Nous plaçons notre participation à cette commission mixte sous le signe de la garantie de la transparence du processus. Ensemble avec d’autres parties prenantes, nous veillerons à ce que les victimes obtiennent justice et réparation », a expliqué le mouvement citoyen dans un communiqué.
Cependant, la Lucha reste d’avis que ces enquêtes « ne pourraient occulter la réalité actuelle » à Makala qui nécessite des « réformes urgentes du système carcéral congolais » alors que « peu de mesures concrètes ont été prises pour améliorer les conditions de détention », malgré les multiples plaidoyers. Parmi les propositions figurent entre autres le désengorgement et l’amélioration des conditions de vie des détenus pour mettre fin à ces cycles de violence dans la première maison carcérale du pays.
Alors que les chiffres officiels font état de 129 morts et 56 blessés, la Lucha est d’avis que « cette tragédie met une nouvelle fois en lumière la situation catastrophique de cette prison, un exemple de la crise du système carcéral congolais ». Construit pour 1.500 détenus, Makala compte aujourd’hui entre 12 et 13 mille pensionnaires, faisant de cette maison carcérale un « lieu de souffrance et d’abandon, où les Droits Humains des détenus sont systématiquement bafoués ».
Yvette Ditshima