Lors de son adresse à la nation devant le congrès samedi, le président Félix Tshisekedi est revenu sur la mesure d’état de siège, décrétée en mai 2021 en vue « d’endiguer ces menaces graves et de sécuriser les populations et leurs biens. »
« L’état de siège n’a pas vocation à s’éterniser », a soutenu le président de la République, tout en reconnaissant que cette mesure exceptionnelle « impose à nos populations de consentir des sacrifices qui affectent leur mode de vie habituel ».
Toutefois, a-t-il poursuivi, l’état de siège « demeure le cadre approprié et compatible avec la nature des opérations déployées pour mieux affronter les ennemis de la paix ».
« Ces prorogations (de l’état de siège) s’inscrivent dans une perspective de consolidation des acquis des opérations militaires engagées et de la poursuite des actions d’envergure en vue de mettre fin au terrorisme et restaurer l’autorité de l’État dans lesdites provinces », a-t-il expliqué.
Devant le congrès, Félix Tshisekedi a annoncé la tenue prochaine d’une table ronde afin d’évaluer l’état de siège et au besoin de le requalifier.
En octobre dernier, le président Tshisekedi a reçu en audience des députés nationaux et sénateurs du Nord Kivu et de l’Ituri, porteurs des préoccupations des populations sur l’état de siège.
Cette rencontre avait consolidé l’idée d’une table ronde sur l’évaluation de l’état de siège dans ces deux provinces.
En dépit de la mesure d’état de siège, la situation sécuritaire dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu se détériore au jour le jour avec l’activisme des groupes armés locaux et étrangers.
Fidèle Kitsa