Dans la capitale congolaise, la pastèque revendique désormais sa place aux côtés des fruits populaires comme l’orange, la mangue ou la banane.
Sa robe noire n’est pas pour une sortie de gala. C’est avec cela que Jeanne, la quarantaine, fait le tour des avenues de la commune de Lingwala. Sur sa tête, une bassine en tôle galvanisée contenant sa précieuse marchandise : les pastèques.
Ce n’est pas des boules de cette espèce de plantes herbacées originaires d’Afrique qui pèse généralement, à maturité, entre 2 et 5 kg, qu’elle transporte. Mais des morceaux de ces fruits soigneusement découpés et qui reviennent à 1000 francs l’unité. Ceux qui ont 500 francs peuvent toujours se procurer la moitié du morceau.
« Ces pastèques viennent du plateau de Bateke, indique la vendeuse. Moi, je les achète au marché de Pont Cabu ».
A Kinshasa, les vendeuses ambulantes ont souvent proposé des fruits populaires comme l’orange, la mangue ou la banane. Mais depuis un temps, la pastèque revendique sa place.
Est-ce parce que ces gros fruits lisses sont de plus en plus cultivés au pays ou une nouvelle découverte de ses délices par les Kinois ? En tout cas, les nutritionnistes attribuent à ce fruit délicieux gorgé d’eau, de sucre et de fibres, plusieurs vertus. Notamment des nutriments essentiels comme les vitamines A, B6 et C ; des antioxydants, des lycopènes, des acides aminés, et du potassium. Ses graines, oui même ses graines, sont riches en protéines, en magnésium, en vitamine B et en bonnes graisses.
La pastèque est aussi riche en citrulline, un acide aminé, précurseur de l’arginine, qui a la particularité d’augmenter la vitalité des vaisseaux sanguins et de favoriser leur dilatation.
Infos.cd