La Directrice régionale adjointe d’Amnesty international pour l’Afrique orientale et australe, Sarah Jackson, a dénoncé mardi l’arrestation et la détention du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala à Kinshasa.
Sarah Jackson qualifie cette arrestation, intervenue depuis la semaine dernière, « d’arbitraire et faite sur la base de fausses accusations ». Ce qui, pour elle, constituent « une violation flagrante de la liberté de la presse ».
Occasion pour Amnesty international d’interpeller directement le président de la République, Félix Tshisekedi.
« C’est une preuve supplémentaire de l’attaque à grande échelle contre les droits de l’homme, y compris les droits des journalistes, de la part des autorités de la RDC sous le président Tshisekedi, en particulier à l’approche des élections présidentielles et parlementaires prévues en décembre », a-t-elle indiqué dans une déclaration.
Stanis Bujakera, Directeur de publication adjoint d’Actualite.cd et correspondant en RDC de Jeune Afrique et Reuters, a été arrêté en fin de semaine dernière à l’aéroport de N’djili par des éléments de la police judiciaire, alors qu’il s’apprêtait à prendre son avion pour Lubumbashi.
Il lui est reproché la « propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses informations », suite à la diffusion d’un article sur Jeune Afrique concernant les circonstances de la mort de Chérubin Okende, ancien bras droit de Moïse Katumbi.
« Les autorités congolaises doivent abandonner les accusations fallacieuses portées contre Bujakera et le libérer immédiatement et sans condition », a exigé Amnesty International à travers la Directrice régionale adjointe pour l’Afrique orientale et australe.
Djo Kabika