La prison centrale de Kangbayi, située à Beni, est confrontée à une crise humanitaire alarmante. Depuis le début de l’année 2024, 120 détenus y ont trouvé la mort, selon le directeur de l’établissement, Tsongo Makelele. Ces chiffres ont été communiqués lors d’un atelier organisé par la section d’appui à l’administration pénitentiaire et à la justice de la MONUSCO, mercredi 27 novembre.
Le directeur de la prison a attribué ces décès principalement à la surpopulation, qui entraîne la malnutrition, des maladies et un accès limité aux soins médicaux. La prison abrite six fois plus de détenus que sa capacité normale.
Selon Tsongo Makelele, directeur de la prison entre janvier et septembre 2024, le nombre de décès par mois a varié : 9 décès en janvier, 11 en février, 8 en mars, 15 en juin, 14 en septembre.
La même source signalent que les maladies recensées incluent la tuberculose, l’Hypoglycémie, l’anémie, Paludisme, détresse respiratoire et la déshydratation.
En plus des décès liés aux conditions de vie, cinq cas confirmés de Monkeypox ont été récemment signalés au sein de la prison. Les patients reçoivent actuellement des soins, et un suivi a été mis en place pour les personnes ayant été en contact avec eux.
Lors de l’atelier, qui a réuni 33 participants issus des secteurs de la justice civile et militaire, des autorités pénitentiaires, de la société civile, et d’organisations internationales, plusieurs recommandations ont été formulées notamment désengorger la prison pour réduire la surpopulation, améliorer la prise en charge alimentaire et médicale ainsi que mettre en place des mécanismes de prévention contre les épidémies.
Hugo Matadi