A l’Eglise de réveil du Congo (ERC), la crise s’enlise sans quasiment laisser des perspectives pour les pasteurs membres de cette organisation confessionnelle d’enterrer leur hache de guerre.
A la base de la crise, le leadership contesté de Dodo Kamba, accusé par les « fondateurs » de l’ERC d’avoir « modifié unilatéralement les textes, détourné les fonds ». Il a été remplacé, dans un premier temps, par le Pasteur Paul David Olangi.
Ce dernier, malgré son investiture par les mêmes fondateurs, a été recalé par le ministre de la Justice pour cause d’incompatibilité, tant son église de provenance n’est pas membre de l’ERC, a expliqué le secrétaire général Abel Diur Yav.
Pendant ce temps, Dodo Kamba n’a cessé de dénoncer et de rejeter la démarche ayant abouti à sa déchéance au profit de David Olangi, soutenant qu’elle a été menée en violation de la Loi sur les ASBL confessionnelles.
Dans ce décor de bras de fer entre Kamba et les fondateurs de l’ERC, un autre nom a été proposé pour prendre les rênes de ce rassemblement des églises évangéliques de la RDC. Il s’agit d’Ejiba Ya Mampia, intronisé mardi à la tête de l’ERC au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Kinshasa sous « la supervision du ministère de la Justice et du conseiller du chef de l’État au collège culture et religion ».
Selon le secrétaire général de l’ERC, Abel Diur Yav, la désignation de Ejiba Ya Mampia comme nouvel évêque général des églises de réveil vient clore définitivement l’épisode Dodo Kamba.
Pourtant, trois jours avant l’investiture de Ya Mampia, c’est Dodo Kamba qui avait représenté l’ERC à une rencontre entre le Président de la République, Félix Tshisekedi, et les chefs des confessions religieuses organisée à la Cité de l’Union africaine.
Dieumerci Diaka