A l’Eglise du réveil du Congo (ERC), l’heure est-elle venue pour fumer le calumet de la paix et endiguer la crise ?
Par le biais de ses services de communication, Dodo Kamba, président et représentant légal de l’ERC, a invité le camp Pascal Mukuna et cie, auteurs de la réunion ayant débouché sur sa déchéance, à « revenir à la raison » et à « faire amande honorable afin de pouvoir travailler réellement pour l’intérêt de l’Eglise Corps du Christ et pour notre pays, la RDC ». « En tant que Pasteurs, rien ne devrait primer sur la vérité, l’amour de l’autre et de la patrie, et la crainte de Dieu », a expliqué Dodo Kamba.
Son appel trouve racine dans la crise qui frappe l’ERC depuis la réunion du 14 octobre 2023 organisée par une frange des pasteurs, estampillés « membres fondateurs de l’ERC », pour déchoir Dodo Kamba de son poste de président national et représentant légal de l’ERC au profit du pasteur Paul David Olangi.
Sauf que leur démarche a péché contre les dispositions de la Loi du 20 juillet 2001 régissant les ASBL en RDC, affirme une mise au point publiée ce mercredi par les services de communication de l’ERC. Ces fondateurs, selon cette mise au point, n’ont pas qualité ni pour convoquer l’assemblée générale ni pour déchoir le représentant légal.
« L’évêque général Dodo Kamba a accédé aux fonctions de président national et représentant légal de l’ERC par la décision de l’Assemblée générale de cette institution confessionnelle, laquelle a été entérinée par un arrêté du ministère de la Justice. De ce fait, au regard des textes statutaires et légaux, il ne peut être remplacé que par la même procédure sanctionnée d’un nouvel arrêté du ministère de la Justice qui abrogerait celui dont il jouit jusqu’aujourd’hui », soutient cette mise au point.
Or, poursuit le document, les statuts de l’ERC reconnaissent au seul président national et représentant légal de convoquer l’Assemblée générale. « En cas de crise grave, c’est à la majorité de deux tiers des membres effectifs de l’ERC de convoquer l’Assemblée générale après en avoir informé le ministère de la Justice », ajoute-t-il.
Partant de cette disposition, les pro-Dodo Kamba concluent que « la réunion tenue par ceux qui se réclament ‘‘membres fondateurs’’ ne répond pas à ces deux conditions » et leurs résolutions ne peuvent être « opposables à tous les 184 membres effectifs que comptent l’ERC ». Surtout qu’aux termes de la Loi sur les ASBL en RDC, « un membre fondateur devient membre effectif de droit, et aucun membre effectif n’est supérieur à l’autre ».
« Nous ne voyons pas comment le ministère de la Justice pourrait valider une démarche qui viole notamment les lois du pays ».
La Rédaction