Le Tribunal de Paix de Kinshasa-Ngaliema a condamné, ce lundi, Denise Mukendi Dusauchoy, à trois ans de prison ferme pour faux-bruits, faux en écriture et injures publiques. Le verdict a mis fin à une affaire qui a largement retenu l’attention de l’opinion publique congolaise, notamment en raison des accusations graves portées par l’accusée.
En septembre dernier, Denise Dusauchoy s’était fait remarquer en affirmant publiquement avoir été la commanditaire de traitements inhumains, incluant des actes de violence sexuelle , infligés à l’opposant Jacky Ndala lors de son interpellation à l’Agence nationale de Renseignements (ANR ) en 2021. Ces propos avaient choqué le public et entraîné une vive controverse.
À la suite de cette déclaration, Jacky Ndala avait confirmé, dans une vidéo, avoir subi des actes de violence, notamment des agressions sexuelles, dans les locaux de l’ANT. Ces révélations avaient conduit le ministère de la Justice, Constant Mutamba, à instruire l’ouverture d’une enquête approfondie. Jacky Ndala avait également déposé plainte pour établir la responsabilité de Denise Dusauchoy .
Le ministère public avait initialement requis huit ans de servitude pénale contre Denise Dusauchoy, mais la sentence finale s’est limitée à trois ans de prison ferme. Fait notable, le désistement de Jacky Ndala entant que partie civile a créé une surprise lors des délibérations.
Le ministère public a exprimé sa « surprise » face à cette décision, soulignant que la gravité des faits nécessitait des sanctions exemplaires.
Denise Dusauchoy est également connue pour ses sorties véhémentes sur les réseaux sociaux, où elle se posait en fervente défenseure du président Félix Tshisekedi . Toutefois, ses méthodes souvent jugées agressives et peu élégantes, ont contribué à entretenir une image controversée.
Jevic Ebondo