Près d’une centaine d’élèves de Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, sont exposés à la délinquance. Ces élèves du niveau secondaire qui ne fréquentent plus leurs écoles, s’adonnent à des petits commerces, au transport des lourdes charges dans les rues du chef-lieu de cette province, a alerté mardi une structure de défense des droits des enfants dans cette partie du pays.
Le directeur exécutif du Conseil des droits de l’homme (CDH), Maître Justice Tshamala a expliqué que la pauvreté de nombreux parents contraint ces enfants à travailler pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Il a soutenu que dans plusieurs milieux et marchés de Mbuji-Mayi, plusieurs enfants transportent de lourdes charges, alors qu’ils devaient être à école. Justice Tshamala a invité les autorités à faire appliquer la loi interdisant l’exercice du travail aux enfants.
« Les travaux de transport d’eau et dans le commerce, parce que la place de chaque enfant lorsqu’ils sont en congé, c’est à la maison. Nous déplorons tous cette situation des travaux des enfants. Mais ce qui est aussi vrai, c’est une responsabilité partagée, les autorités publiques devaient tenir compte de ça pour mettre les parents dans des conditions aisées pour que les enfants puissent être ceux qui nourrissent les parents », a déclaré Justice Tshamala, secrétaire exécutif du CDH.
Et d’ajouter:
« C’est aussi une responsabilité liée à ces enfants. Parce qu’il y’a ces enfants à qui l’on demande d’aller à l’école mais qui refusent pour transporter les charges et veulent aussi se comporter comme des parents. Au niveau de notre structure le CDH, nous menons des actions qui sont liées au financement. Nous n’avons pas tellement de financement. Nous essayons de sensibiliser les parents via les relais communautaires et médias ».
La pauvreté vécue dans plusieurs coins du pays ne permettent à plusieurs parents à envoyer leurs enfants à l’école, surtout au niveau des écoles secondaires qui ne pas encore gratuites.
Giscard Havril Mane