Scènes improbables ce lundi dans les rues de Kinshasa. A Bandal, Ngiri-Ngiri, Kalamu, Ngaliema et plusieurs communes de la ville, la circulation a été perturbée par des conducteurs de taxi-moto en colère. Si le mouvement de grève annoncé la veille n’a pas été totalement respecté, les initiateurs ont menacé tous les motards recalcitrants.
Au niveau du rond-point Moulaerts, aux confins des communes de Bandalungwa, Kasa-Vubu et Ngiri-Ngiri, ces manifestants interceptaient toutes les motos transportant des clients. Ces derniers étaient sommés de descendre alors que le motard subissait des menaces verbales, voire physiques de ses pairs.
Au croisement des avenues Mopono et Elengesa, entre les communes de Ngiri-Ngiri et Kalamu, la police a dû recours aux tirs de sommation pour disperser des manifestants.
Ces derniers dénoncent les tracasseries routières de la part des agents de police et du ministère provincial des Transports. Hervé, un motard rencontré non loin de la boulangerie UPAK dans la commune de Ngiri-Ngiri explique :
« Nous revendiquons parce qu’on nous arrête à tout moment. Ils créent des infractions et des taxes qui n’existent pas. On n’en a marre. Nous avons été plusieurs fois à l’hôtel de ville, rien ne change ».
« Surtout les nouveaux mini-bus de la police, c’est comme s’ils ont été achetés uniquement pour arrêter des motocycles sans aucune justification », ajoute Grégoire vers Kapela.
Pourtant il y a quelques jours, Bob Amisso, arrivé à la tête du ministère provincial des transports, en août dernier, a reçu des délégués des motards kinois qui lui ont transmis les doléances de ce corps de métier. Ces motards disent attendre toujours la normalisation du secteur.
Infos.cd