Le Centre intégré des services multisectoriels (CISM), situé au Centre féminin Marie Antoinette (CFMA) à Limete, a été officiellement inauguré ce jeudi lors d’une cérémonie présidée par Esther Kamuanya, secrétaire générale au Genre, représentante de la ministre. Cet espace, entièrement rénové, est dédié à la prise en charge globale des survivantes de violences basées sur le genre (VBG).
Ce projet a été rendu possible grâce à la coopération entre le gouvernement de la RDC, l’UNFPA, et le soutien financier de l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica).
Selon Mireille Koli, spécialiste VBG à l’UNFPA, ce centre répond aux priorités du programme gouvernemental visant à améliorer l’accès à des services spécialisés.
« Il était essentiel pour l’UNFPA d’accompagner Kinshasa dans la création de ce centre afin de permettre aux femmes et jeunes filles victimes de VBG d’accéder à des services sur place »,a-t-elle déclaré.
A l’en croire l’installation du centre au CFMA, qui abrite également une école, a pour objectif de fournir un environnement sûr aux adolescentes et jeunes filles, tout en facilitant l’accès à des informations et services essentiels dans le cadre du Projet d’Équité et de Renforcement du Système Éducatif, soutenu par l’UNFPA.
La directrice générale du CFMA a exprimé sa gratitude envers les partenaires pour leur contribution à la réhabilitation du bâtiment, autrefois gravement endommagé par les pluies diluviennes de février 2021. Grâce au soutien du PNUD, de l’UNFPA, et des partenaires financiers comme Koica et la Banque mondiale, les ruines ont été transformées en une infrastructure moderne et fonctionnelle.
« Ce centre témoigne d’un engagement fort à relever les défis en matière de santé et de dignité humaine dans notre pays », a souligné la directrice.
Le CISM offre une prise en charge holistique aux survivantes de VBG, comprenant : une assistance médicale pour les soins d’urgence et le suivi de santé ; un soutien psychosocial pour aider les victimes à surmonter leurs traumatismes ; une assistance juridique et judiciaire pour l’accès à la justice, ainsi qu’un accompagnement socio-économique pour favoriser leur réinsertion et leur autonomisation.
Face aux besoins croissants, l’UNFPA a réitéré son engagement à plaider pour la duplication de ce modèle à l’échelle nationale, tout en mobilisant davantage de ressources et d’efforts au sein du système des Nations Unies et des partenaires internationaux.
« Nous devons multiplier ces centres pour garantir que chaque survivante ait accès à des services, où qu’elle soit en RDC », a affirmé Mireille Koli.
Le Centre féminin Marie Antoinette, organisme socio-éducatif sous tutelle du ministère des Affaires Sociales, accompagne les filles vulnérables et en situation difficile, notamment les filles-mères. Avec plus de 1 000 élèves inscrits, dont une majorité de filles, le CFMA joue un rôle crucial dans la formation, la réinsertion sociale, et l’autonomisation de la jeunesse.
Yvette Ditshima