Dans un communiqué parvenu à Infos.cd mardi, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a exprimé sa vive préoccupation face à la détention prolongée de Gracia Libakea et de son nourrisson de huit mois depuis le 4 mars, au cachot du Sous-Commissariat de la police Waya-Waya, dans le quartier Kingabwa/ISAM, commune de Limete.
L’ONG dénonce une violation flagrante des droits de la victime, pointant du doigt le non-respect du délai légal de garde à vue et les conditions inhumaines dans lesquelles Gracia Libakea et son enfant sont maintenus. Selon la VSV, l’état de santé de la jeune mère se détériore chaque jour, aggravé par l’environnement carcéral inadapté à un nourrisson.
Face à cette situation, la VSV exige la libération immédiate de Gracia Libakea et réclame une indemnisation en raison du préjudice subi.
D’après le récit de l’ONG, l’arrestation de Gracia Libakea fait suite à un différend impliquant son mari et une autre famille. La jeune femme aurait été violemment prise à partie par un groupe de huit femmes, supposément proches de la famille avec laquelle son mari avait eu une altercation.
Après avoir subi cette agression, Gracia Libakea a décidé de porter plainte auprès du Sous-Commissariat de la PNC/Point Chaud à Kingabwa. Cependant, le groupe de femmes a, à son tour, déposé une plainte contre elle au Sous-Commissariat de la police Waya-Waya, où le commandant Eva a ordonné son arrestation.
La VSV s’interroge sur la partialité de l’intervention policière, dénonçant une justice à double vitesse et une procédure qui, au lieu de protéger une victime, la place en situation de vulnérabilité extrême. L’ONG appelle les autorités judiciaires et policières à corriger cette injustice et à veiller au respect des droits humains en RDC.
Jevic Ebondo