Le croisement de l’avenue Luambo Makiadi (ex-Bokasa) et le Boulevard Sendwe a longtemps abrité un marché de vente des véhicules d’occasion. Ce coin a bâti sa réputation autour de cette activité au point de devenir une référence dans le domaine à Kinshasa.
Cette réputation est de plus en plus entachée par une montagne d’immondices qui s’est érigée à un jet de salive du marché. Tout y est : déchets alimentaires, reste des habits, boites de conserve, emballages de lait de beauté et autres.
Ces immondices, non entretenues et qui se déversent sur la chaussée au point de rétrécir la voie, sont d’une telle puanteur que la vie est parfumée de manière nauséabonde. Les riverains ainsi que les usagers fréquents de cette voie ont largement dépassé le seuil tolérable pour avaler les odeurs renvoyées par ce dépotoir initié dans le cadre du Projet d’assainissement urbain de la ville de Kinshasa PAUK, financé par l’Union européenne. Ce projet, officiellement clôturé en août 2015, a doté la ville de Kinshasa de plusieurs sites de transit des déchets avant leur évacuation au centre d’enfouissement de Kinkole.
A la suite de sa clôture, la quasi-totalité des sites de transit, avec un modèle d’entretien qui laisse à désirer, se sont mués cadre propice de production des maladies dues à la saleté. Les déchets, à peine évacués, s’entassent en grande quantité et se répandent au-delà des limites du site de transit comme constaté au croisement de l’avenue Luambo Makiadi et Boulevard Sendwe.
Des engins de l’Hôtel de ville de Kinshasa, ont confirmé quelques habitants du coin, font la ronde chaque matin et soir pour tenter de vider ces immondices, préalablement triées. Insuffisant cependant pour parvenir à contenir et gérer la grande quantité de déchets y déversés par des ménages et des commerçants, particulièrement ceux exerçant au marché Zigida.
Jevic Ebondo (stagiaire)