La Coordination en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et traite des personnes, organe rattaché à la présidence de la République, a lancé, mercredi à Kikwit, dans la province du Kwilu, un atelier de formation sur la gestion des cas de traite des personnes.
Cet atelier est destiné aux acteurs de première ligne impliqués dans la prise en charge des victimes de la traite des personnes. Son objectif est de renforcer les capacités de ces acteurs, disséminés à travers le pays, en leur offrant une formation spécialisée en gestion des cas.
Durant trois jours, cet atelier va permettre aux participants de maîtriser le contexte général, les principes, les techniques et les instruments de gestion des cas de traite des personnes. Aussi, les participants seront outillés en gestion des cas de traite des personnes de sorte qu’ils soient en mesure de retransmettre les contenus des connaissances acquises auprès de leurs collègues, de leurs réseaux et de leurs secteurs.
Selon les organisateurs, le manque d’expertises et le besoin de renforcement des capacités institutionnelles se révèlent être les plus cruciaux et les plus urgents dans de nombreux pays, dont la RDC.
Selon une étude conjointe de l’OIT et de l’OIM, plus de 50 millions de victimes de la traite des personnes au monde se retrouvent prises aux pièges tendus par les réseaux de trafiquants sous de travail forcé, d’exploitation sexuelle, de servitude domestique, de trafic d’organes, de mendicité forcée, de servitude pour dette, d’enrôlement forcé dans les groupes armés, etc.
Ely Thelot, conseiller technique de l’OIM, a fait savoir que cette organisation internationale est préoccupée par un ensemble de pratiques qui se développent en RDC et qui relèvent de la traite des personnes.
« Il y a eu plusieurs cas que nous avons identifié ici, il y a eu même des procès contre les bourreaux », a-t-il ajouté.
De son côté, Henri Pami Mayala, membre de la coordination de la jeunesse, lutte contre les VBG et traite des personnes, a laissé entendre que la présidence de la République, à travers Chantal Mulop, organise des formations pour permettre aux assistants sociaux d’identifier la traite des personnes surtout la façon d’agir face ce fléau qui gangrène la province du Kwilu.
Cet atelier de formation, qui va se clôturer ce vendredi, est financé par le gouvernement américain à travers USAID. Il est organisé en collaboration avec l’Organisation internationale pour la migration.
Yvette Ditshima