Dimanche dernier, 22 prisonniers se sont évadés de la prison d’Inongo, située en province du Maï-Ndombe. L’évasion a eu lieu en matinée, aux environs de 10 heures locales, sans que les responsables de la maison carcérale ne s’en aperçoivent.
Le directeur de la prison, Joseph Lilenge, a expliqué que cette évasion était due à l’abandon de poste par l’agent de l’ordre commis à la garde de la prison. En son absence, les détenus ont pu s’échapper en toute liberté. Seuls trois prisonniers ont été retrouvés, tandis que les 19 autres restent introuvables jusqu’à présent.
L’autorité carcérale a évoqué la vétusté de l’établissement comme une des principales causes de cette situation.
« Vous entendez le nom de la prison, mais ce n’est plus une prison. Elle est toute détruite. Les murs, les portes, les toitures, tout est vétuste. C’est pourquoi les gens ne peuvent pas rester à l’intérieur, car ils finissent par fuir. C’est pourquoi il faut toujours qu’il y ait une garde », a déclaré Joseph Lilenge.
La prison centrale d’Inongo connaître très souvent de cas d’évasion, en 2020 plus de 60 cas d’évasions ont été recensés dans cette maison carcérale contre 9 en 2023.
La prison centrale d’Inongo connaît fréquemment des cas d’évasion. En 2020, plus de 60 prisonniers s’étaient évadés, contre 9 en 2023.
Construit en 1928, l’établissement pénitentiaire d’Inongo n’est plus qu’une ruine. Son infirmerie, dont un mur est tombé, a été reconvertie en un dépôt de briques cuites. La salle d’audience est en ruine, envahie par des herbes qui poussent jusqu’à la ceinture, et le bâtiment est sans toiture.
Giscard Havril Mane