Le Cadre de concertation des femmes congolaises (CAFCO) a, dans une déclaration jeudi, condamné les actes de torture à l’encontre des autres femmes qui s’habilleraient indécemment à Salamabila, cité située dans le territoire de Kabambare en province du Maniema.
« Ces scènes de bastonnade et barbarie administrées aux populations en plein air, par la milice Maï-Maï Malaïka, sont une méconnaissance, un déni et un mépris des droits humains. Cela entame la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et nous rappelle la période coloniale de triste mémoire », a tonné Grâce Lula, représentante du CAFCO.
Elle est d’avis que cette violation des droits humains vient accentuer la douleur que le pays endure déjà avec l’insécurité qui sévit dans certaines provinces et particulièrement au Nord-Kivu et en Ituri, avec comme conséquences le déplacement massif des populations, la pauvreté, les pertes en vies humaines, les violences de tout genre et les violations flagrantes des droits humains.
« Rien ne peut justifier de tels actes », a tapé du poing Grâce Lula, avant d’appeler « les autorités judiciaires à se saisir de ce dossier pour poursuivre les auteurs de ces actes ignobles que nous déplorons aujourd’hui ».
Le CAFCO a demandé aux organisations de la société civile de documenter, d’accompagner et d’assister les victimes de ces actes dégradants ; et aux victimes de briser le silence et de dénoncer leurs bourreaux.
Hugo Matadi