Dans le territoire de Masisi, précisément dans le site de déplacés de guerre de Bweremana, une nouvelle tragique a marqué la journée de vendredi. Un enfant âgé de 8 ans est décédé des suites de la malnutrition aiguë, soulignant l’extrême précarité des conditions de vie des personnes déplacées internes (PDI) dans cette région.
Selon Janvier Imani Mwenge, président du Conseil Local de la Jeunesse du groupement Mupfunyi Shanga, ce décès illustre l’ampleur de la crise humanitaire à laquelle sont confrontés les déplacés, en particulier les enfants.
« Nous déplorons le décès d’un enfant d’environ 8 ans au sein du site des Personnes Déplacées Internes de Bweremana. Ce drame met en évidence l’ampleur de la malnutrition qui frappe de nombreux enfants déplacés et les membres de la communauté locale », a-t-il déclaré.
Le site de Bweremana abrite des milliers de déplacés ayant fui les violences dans la région, notamment les affrontements entre les groupes armés et les forces régulières. Faute de ressources suffisantes, le Centre de Santé de Référence local est débordé et peine à répondre à la hausse des cas de malnutrition et des pathologies liées à la pauvreté extrême.
Les structures de la société civile et les comités de jeunes de Bweremana ont lancé un appel urgent aux organisations humanitaires, les exhortant à intervenir rapidement pour sauver les vies de ces populations en détresse.
La malnutrition constitue une menace majeure non seulement pour les enfants, mais aussi pour les adultes déplacés et les communautés d’accueil, qui manquent de moyens pour répondre à leurs besoins nutritionnels et sanitaires.
Alors que la situation humanitaire à Masisi continue de se détériorer, les acteurs locaux appellent également les autorités nationales et internationales à s’engager davantage pour restaurer la sécurité, permettre le retour des déplacés dans leurs villages, et apporter des solutions à long terme à cette crise.
Hugo Matadi