La pluie qui s’est abattue samedi dernier a provoqué une érosion qui a englouti à l’avenue Mvuezolo, dans la localité de Matadi-Mayo, dans la commune de Mont-Ngafula.
Daouda est un gardien d’une mosquée située sur l’avenue Mvuezolo. Il a été témoin oculaire de la disparition de deux maisons, emportées par les eaux de pluie le samedi vers 19 heures. Et il craint que prochainement, ce soit le tour du mosquée.
« J’ai entendu des cris de nos voisins. Personne n’est décédé mais ils ont tout perdu. Depuis que les maisons ont été emportées, aucune autorité n’est passée par ici. Du côté de la mosquée, nous craignons que l’érosion remonte jusqu’à nous. Si la maison de Dieu est emportée par l’érosion, Dieu ne sera pas content », jure Daouda.
De son côté, Rose N’landu, qui vient de donner naissance à un nouveau-né, déplore le silence des autorités compétentes :
« Regardez, j’ai un bébé. Si une pluie s’abat, nous risquerons de subir le même sort que nos voisins. Apparemment, les autorités nous ont abandonnés, même le chef de la localité n’est pas venu par ici ».
Âgé de plus de soixante ans, Célestin Diangala déplore des promesses non tenues par les autorités pour assainir cet environnement. « Cette érosion a commencé depuis 2020. Nous sommes en danger. Si les autorités agissent, nous serons sauvés. Sinon, lors de la prochaine pluie, ce sera notre tour de partir car la maison sera emportée », a déclaré Célestin.
Cette partie de la ville de Kinshasa est marquée par la présence de plusieurs têtes d’érosion qui constituent un danger permanent pour la population.
En février 2022, un glissement de terrain à Matadi Kibala avait fait des dizaines de morts et avait emporté des maisons.
Jevic Ebondo (stagiaire)