Médecins sans frontières (MSF) a publié, jeudi, un rapport sur les violences faites aux femmes déplacées par la guerre logés dans différents sites dans la périphérie de la ville de Goma.
Ce rapport est consacré à l’épidémiologie et la recherche médicale auprès des personnes déplacées de quatre sites notamment : Bulengo, Elohim, Rusayo et Shabindu.
Il en ressort que plus de 10% de femmes déplacées âgées de 20 à 40 ans et 4% d’adolescentes de 13 à 19 ans, ont déclaré avoir été violées dans ces sites des déplacés à l’ouest de Goma.
« Cette enquête, menée en collaboration avec les autorités sanitaires locales au près des ménages vivant dans quatre sites abritant 200.000 personnes déplacées doit être un cri d’alarme pour le monde ce jour », souligne MSF.
Cette ONG constate que le pourcentage de la population ayant déclaré des épisodes violents au cours de la période de l’enquête est similaire à celui de 2023.
Les conditions de vie dans les sites de déplacés restent extrêmement précaires, note MSF.
« En fuyant le conflit au Nord Kivu, les centaines de milliers de personnes déplacées ont perdu leurs moyens de subsistance habituels. Elles n’ont plus accès aux champs qu’elles cultivaient et sont dépendantes d’une aide alimentaire irrégulière et insuffisante, alors qu’elles subissent encore des violences quotidiennes liées au conflit en cours », indique le rapport.
Dieumerci Diaka