La situation des enfants déplacés de guerre logés dans les camps autour de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, reste préoccupante.
Dans un rapport publié mercredi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), indique que près de 137 300 enfants en âge scolaire vivant dans les sites autour de Goma n’ont pas accès à l’éducation.
Ces enfants déplacés qui ont fuis les combats entre le groupe armé M23 et l’armée congolaise au Nord-Kivu, sont principalement logés dans les sites déplacés Elohim, Lac-vert, Lushagala et de Mugunga.
« Actuellement, seulement 20 000 enfants, soit 15 % des enfants en âge scolaire, ont pu bénéficier d’une éducation formelle en 2023 », souligne le rapport.
Selon OCHA, les obstacles à l’éducation des enfants déplacés incluent l’incapacité financière des parents à faire face aux charges scolaires, l’absence de programmes alimentaires scolaires, les effectifs pléthoriques des classes, ainsi que les difficultés de prise en charge des enseignants, souvent eux-mêmes déplacés.
Face à cette situation, la société civile locale plaide pour la construction urgente de 2 737 espaces temporaires d’apprentissage et la mobilisation des enseignants disponibles dans la région pour l’encadrement des enfants dans des conditions minimales d’apprentissage,
Depuis 2022, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées par la guerre et ont trouvé refuge à Goma, dans des camps surpeuplés encerclés par des lignes de front.
Dieumerci Diaka