Le policier Fiston Kabeya, décédé en mars après une altercation avec l’escorte de la Première ministre, a succombé à un traumatisme crânien encéphalique assorti d’une hémorragie cérébrale. C’est ce que révèle le rapport d’autopsie présenté ce jeudi à la Cour militaire de Kinshasa par le professeur docteur Tshomba, médecin légiste de l’hôpital militaire du camp Kokolo.
Selon ce rapport, Fiston Kabeya est décédé des suites d’un traumatisme crânien encéphalique accompagné d’une hémorragie cérébrale. Les résultats révèlent la présence d’un hématome, d’une hémorragie sous-durale et intra-cérébrale ainsi qu’une fracture de la boîte crânienne autant de signes d’un choc violent à la tête. Le rapport évoque un transfert d’énergie conséquent, laissant penser que le policier a reçu des coups dans des circonstances encore floues.
La Cour militaire de Kinshasa a jugé nécessaire la comparution du médecin légiste pour clarifier certains aspects techniques. Elle a en revanche écarté celle du magistrat instructeur, jugée non pertinente. Elle exige en outre la comparution de trois policiers soupçonnés et du commandant de l’unité UPAI, soupçonné d’avoir ignoré un mandat d’amener.
La Cour a rappelé son pouvoir de requalifier les faits à mesure que les débats progressent. L’affaire a été renvoyée à lundi prochain, le temps de transmettre les documents nécessaires aux parties concernées.
L’expertise médicale avait été ordonnée le 17 avril dernier afin d’éclairer les circonstances du décès survenu en mars après une altercation avec l’escorte de la Première ministre.
Giscard Havril Mane