Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, était mardi à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, pour se rendre compte des rapports sur les crimes graves et violations des droits de l’homme commis dans cette province.
Sur place, il a échangé avec le gouverneur militaire Johnny Luboya Nkashama, les victimes de l’affaire Germain Katanga, avant de visiter le stand des ONG qui bénéficient des fonds au profit des victimes.
L’Ituri, cette province sous état de siège, fait face à des tueries à répétition des civils par des groupes armés locaux et étrangers ainsi que des groupes terroristes.
Pour le procureur de la CPI, la population de cette province vit dans la terreur depuis deux décennies à cause des violences des groupes armés sur des civils innocents.
Il a annoncé l’ouverture incessamment d’une enquête pour stopper ces crimes qui, selon lui, ne devraient pas rester impunis.
« La CPI avait pris beaucoup de temps pour mener des enquêtes sur cinq cas et certains ont été condamnés. Malheureusement, nous constatons que les crimes continuent d’être perpétrés. Les jeunes filles, les femmes, les jeunes garçons et les hommes continuent d’être violés ou tués sans que rien ne se passe », a-t-il déploré.
Dès son retour à Kinshasa, première et dernière étape de sa mission en RDC, Karim Khan compte rencontrer le Président Félix Tshisekedi afin de parvenir à un accord pour « mettre en place un nouveau paradigme pour plus de justice et moins de crimes ».
Dieumerci Diaka