
A l’Est des centaines des milliers de personnes se sont installées dans des camps des déplacés après avoir fui des combats armés entre les forces loyales et les rebelles.
Dans ces camps, ces personnes ne vivent pas que dans des conditions infrahumaines. Elles font aussi face à une kyrielle de problèmes dont le viol. Les unes, notamment les femmes, en sont victimes, les autres des bourreaux.
Une femme, qui vit seule avec ses quatre enfants, a raconté à TV5 son expérience la mort dans l’âme.
« Il est venu, est entré dans la maison vers minuit. Il m’a couvert la bouche et quand j’ai essayé de crier, il m’a dit que si je le faisais, il me tuerait », a-t-elle confié, précisant que son bourreau était cagoulé.
Selon l’ONG internationale Medecin sans frontières, près d’un million de femmes, majoritairement des jeunes filles installées dans trois camps de déplacés, sont mentalement affectées par les traumatismes et souffrances à cause des conflits.
« Quand je suis ici dans le camp, j’ai peur de voir mes enfants sortir. Parfois, je refuse de les laisser sortir pour ne pas qu’ils soient violés. Je les ai cachés quand j’ai été violée par peur », a déclaré une autre femme victime de viol.
En juillet dernier, l’ONG a soigné 1.500 femmes de 3 camps des déplacés, dont celui Kanyaruchinya, dans le territoire de Nyiragongo en province du Nord-Kivu.
Ces femmes, a expliqué l’ONG, sont exposées au viol quand elles s’en vont chercher du bois de chauffage et de la nourriture.
MSF s’est ainsi engagée dans la sensibilisation de ces victimes de viol pour se présenter dans un centre de santé où elles seront prises en charge.
Yvette Ditshima
