A moins de deux mois des élections générales au pays, prévues le 20 décembre prochain, le prophète Dodo Kamba, « jusqu’à preuve du contraire président et représentant légal de l’Eglise du réveil au Congo (ERC), car bénéficiaire d’un arrêté ministériel », est d’avis que l’heure est à la concentration sur la situation du pays et à s’assurer, dans sa double casquette de pasteur et leader d’opinion, que le processus électoral puisse aboutir sans violence ni effusion de sang comme par le passé.
Il l’a fait remarquer jeudi au cours d’une conférence de presse animée dans l’enceinte de son église, Mission sacerdoce royal dans la commune de Limete à Kinshasa. Pour Dodo Kamba, sa « priorité », pour l’instant, c’est de veiller sur la bonne tenue des élections. Ce qui relève d’un « devoir que nous avons à remplir tous ».
Dans cet ordre, il a, sous la bannière de la Plateforme des confessions religieuses qu’il dirige de par sa qualité de président de l’ERC, une démarche devant aboutir au déploiement de plus de 60.000 observateurs électoraux à travers le pays pour surveiller le déroulement des scrutins.
En outre, considérant également le caractère prioritaire des élections, Dodo Kamba, en sa qualité de président et représentant légal de l’ERC, a convoqué une Assemblée générale de cette organisation confessionnelle à la fin janvier, quand tous les contentieux électoraux (particulièrement ceux de la présidentielle) seront déjà traités par les Cours et tribunaux.
« Il y a près d’un mois, nous avons lancé une convocation de l’assemblée générale au mois de janvier. Le ministère de la Justice et tous nos membres sont au courant. Ils ont étés saisis officiellement que du 25 au 27 janvier 2024, il y aura des assises dans le cadre de l’Assemblée générale où nous sommes censés traiter les questions de fond », a précisé Dodo Kamba qui espère parvenir à trouver un « cadre de maturité » pour un meilleur règlement des problèmes internes de l’ERC à l’instar des linges sales qui se lavent en famille.
« Toutes les organisations du monde, les religions du monde ont toujours des soucis à l’interne. L’élément qui fait la différence, c’est la méthode de régler ces problèmes. Avec les autres, ils se créent un cadre avec beaucoup de maturité pour régler ces problèmes. Nous, nous sommes encore en train de nous rechercher ce cadre. Mais, nous avons besoin du temps pour y parvenir. Je crois que Dieu nous aidera », a-t-il dit, non sans rappeler que « dans la Bible (aussi), les Apôtres ont eu des accrochages très sérieux entre eux, mais les fidèles avaient compris que cela peut arriver ».
Pour Dodo Kamba, le plus important ce n’est pas le différend qui l’oppose à un groupe de fondateurs de l’ERC qui le reproche d’avoir falsifié les textes de l’ERC pour se maintenir longtemps à la tête de l’organisation, d’avoir détourné les fonds communs, etc.
« Le plus important, c’est là où nous allons. J’ai promis aux gens que nous arriverons à des moments où nous allons tous converger dans une même direction. Ce sont des zones de turbulence, mais ce n’est pas le crash », a assuré le chef de l’église Mission sacerdoce royal, tout en martelant qu’il ne se « reproche de rien » face aux accusations portées contre sa personne.
En dépit de tout, il a dit être disposé à « pardonner » ses pourfendeurs, brandissant la preuve de s’être refusé de les attaquer en justice pour injures publiques et de n’avoir jamais répondu à ces injures.
Laurent Omba