Malgré qu’elle est commémore depuis deux ans le génocide congolais pour des gains économiques (Genocost), la journée du 2 août 2024 reste ouvrable.
C’est la précision donnée ce jeudi par le ministre Patrick Muyaya au cours d’un briefing spécial à Kisangani où il y aura des manifestations officielle en présence des seize membres du gouvernement.
Dans une récente réunion du Conseil des ministres, un membre du gouvernement avait proposé de faire du 2 août une journée chômée et payée. A ce jour, aucune ordonnance n’a été prise par le président dans ce sens.
Toutefois, ce vendredi, les drapeaux seront en berne et le pays va observer une attitude de deuil. Les gouverneurs de province ont été instruits à observer ce deuil national par l’organisation des messes.
« Ce n’est pas un jour férié officiellement. C’est une journée de célébration et de communion en mémoire de ceux qui sont morts, mais aussi pour l’espoir que nous portons pour l’avenir », a précisé Patrick Muyaya.
La date du 2 août n’est pas un choix du hasard. Ce jour-là en 1998 éclatait à Goma la deuxième guerre du Congo avec le soutien rwandais, ougandais et burundais. Le Rwanda avait alors apporter une assistance immédiate aux Banyamulenge, et au début août, un groupe armé et organisé était constitué, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), soutenu par le Rwanda et l’Ouganda.
Depuis 2013, une plateforme d’action de la jeunesse congolaise a retenu cette date pour organiser la journée du « Genocost ». En 2023, le président Félix Tshisekedi a décidé d’institutionnaliser la commémoration, président personnellement la toute première cérémonie officielle de commémoration du « Genocost » à la Cité de l’Union africaine.
Yvette Ditshima