Plus d’une semaine s’est écoulée depuis la réunion des pasteurs fondateurs de l’Eglise du réveil au Congo (ERC) ayant débouché sur la destitution de Dodo Kamba de la tête de cette organisation confessionnelle.
Depuis, aucun acte contraire à celui reconnaissant Dodo Kamba comme représentant légal de l’ERC, n’a été pris par la ministre d’Etat à la Justice, ont rapporté à INFOS.CD quelques indiscrétions dans le cabinet de Rose Mutombo.
A la base de cette situation, l’absence d’un représentant du ministère de la Justice, autorité de tutelle notamment des ASBL confessionnelles, à la réunion tenue le 14 octobre dernier par Pascal Mukuna, Albert Kankienza, etc.
Sa présence, selon la loi sur les ASBL en RDC, sert à constater l’assemblage de toutes les conditions pour la tenue d’une assemblée générale de l’ERC, à dresser les procès-verbaux et à faire rapport à la ministre de la Justice qui, à son tour, devra prendre un arrêté reconnaissant les décisions reprises dans lesdits procès-verbaux.
Ce que la ministre Rose Mutombo ne sait faire faute de détenir des procès-verbaux dûment établis par son représentant, ont expliqué certaines sources du ministère de la Justice.
Ces dernières expliquent que cela permet à Dodo Kamba de se considérer toujours comme président et représentant légal de l’Eglise du réveil au Congo (ERC).
Faudra-t-il reconnaître l’irrégulier?
Au regard de la loi sur des associations en RDC, la réunion organisée le 14 octobre dernier par les membres fondateurs de l’ERC, au cours de laquelle ils ont notamment conclu sur la déchéance de Dodo Kamba, n’est pas une «Assemblée générale digne de ce nom», ont dit les mêmes sources.
Par conséquent, ses «décisions ne sont pas légales et ne s’opposent à personne». Elles sont d’avis que la ministre de la Justice ne saurait logiquement pas entériner cette réunion au risque de violer la loi et de piétiner l’État de droit.
Elles ont en outre avancé que selon la loi sur les ASBL, les membres fondateurs deviennent d’office membres effectifs au même titre que les autres membres effectifs. Et l’ERC en compte 184 dont 133 entités ecclésiastiques. «Aucun membre effectif n’est supérieur à l’autre», avait souligné Dodo Kamba lors de sa conférence de presse, tenue lundi 16 octobre dernier à Kinshasa, arguant que «l’ERC est une association nationale. Elle est dans toutes les 26 provinces. De ce fait, elle n’organise jamais une seule assemblée générale sans que les membres des provinces ne soient invités, car le quorum doit être atteint. Et c’est le devoir du ministère public de constater ce quorum et non un membre de l’ERC».
A la suite de l’activité tenue le samedi 14 octobre dernier par le groupe de l’évêque Kankienza, des messages de soutien à l’eveque général Dodo Kamba se multiplie dans les différentes instances de l’ERC. Ces soutiens du prophète Kamba ont qualifié d’«imposteurs» Mukuna et cie et ont appelé à des «sanctions disciplinaires sévères à leur encontre dont l’excommunication».
La Rédaction