Le Bureau des Affaires extérieurs de la communauté religieuse bahá’íe a organisé, samedi 8 février 2025, la deuxième édition de la conversation sur la relation harmonieuse entre l’humain et l’environnement.
Quel est le cadre d’actions à mettre en place pour soutenir l’engagement de chaque famille qui, animée d’un sens du devoir, s’associe aux forces sociales constructives pour servir le bien commun ? Quels modèles d’actions faut-ils intégrer dans notre quotidien familial et social pour matérialiser les politiques de santé publique, en protégeant et valorisant le capital santé des individus grâce au respect de leur environnement ? Qui sont les protagonistes de cette dynamique et leurs rôles et responsabilités complémentaires pour assurer un cycle de vie sain des déchets ? Quels médias et quelles formes de communication peuvent être utilisés pour mener une sensibilisation rigoureuse et enrichie par l’expérience, afin d’impacter un large public au-delà des simples slogans ? C’est autour de ces quatre principales interrogations qu’a eu lieu la deuxième édition de la conversation sur la relation harmonieuse entre l’humain et l’environnement autour du thème « apprendre de nos efforts dans l’assainissement de nos milieux de vie.
Cette rencontre organisée le 8 février à Kinshasa par le Bureau des Affaires extérieurs de la communauté religieuse bahá’íe, en collaboration avec l’Union des jeunes des confessions religieuses (UJECO) était une occasion de réfléchir sur les moyens d’améliorer la salubrité des quartiers et villages, en explorant les principes élevés et les bonnes pratiques qui peuvent contribuer à créer un modèle de société durable.
A Kinshasa, plus de 13 mille tonnes de déchets domestiques qui sont produits par jour, a confirmé Alain Nzamba, représentant de l’hôtel de ville à cette conversation. Ce qui suppose que, poursuit-il, la ville doit disposer d’au moins 19 millions de dollars par mois rien que pour l’acheminement de ces déchets au centre d’enfouissement de la Nsele. Un défi énorme qui ne rencontre pas les moyens d’une ville qui ne dispose jusqu’ici que sept camions d’évacuation des immondices et qui n’arrivent pas à mobiliser des moyens nécessaires pour répondre efficacement à ce défi. Conséquence : Kinshasa est comptée parmi les villes les plus insalubres du continent.
Vulgariser les bonnes pratiques
Durant quatre heures de riches échanges, les participants, parmi lesquelles un conseiller du ministre de l’Environnement et Conservation de la nature, ont nourri des réflexions sur cette problématique qui affecte la santé publique et par là, les économies familiales, tout en proposant des pistes de réflexion.
« Il est essentiel que chaque acteur, qu’il soit individu, communauté ou institution, prenne conscience de sa responsabilité dans la préservation de notre environnement », a souligné Christian Lupemba, l’Officier permanent du Bureau des Affaires extérieures Baha’i.
Les bonnes pratiques dans la lutte contre l’insalubrité ne manquent pas. Le cas Mme Candice Wengi, qui a partagé son expérience au quartier Kinsuka, dans la commune de Ngaliema, où elle a créé une véritable dynamique d’assainissement régulier de ce milieu de vie avec ses voisins. Des exemples, conviennent les participants, qu’il sied de vulgariser à travers une communication régulière basée sur le changement de comportement à travers divers supports de communication.
Les participants ont émis des recommandations, tout en soutenant l’idée d’élargir ce cercle de conversation pour inclure davantage d’acteurs et toucher un public plus large.
Infos.cd