Le ministère du Genre, famille et enfant a réuni en atelier, la semaine dernière à Kinshasa, des membres de la coordination Violences basées sur le genre.
Au menu de cet atelier, la mise à jour de la feuille de route nationale de l’appel à l’action pour la protection des femmes et filles contre les violences basées sur le genre (VBG) en situation d’urgence et la promotion des droits humains.
Cet atelier de trois jours, rendu possible grâce au concours de l’UNFPA, du Bureau conjoint des Nations-Unies pour les Droits Humains (BCNUDH) et de la République fédérale d’Allemagne, a réuni une cinquantaine d’experts étatiques, des agences onusiennes ainsi que ceux des ONG internationales et nationales membres du sous-cluster GBV.
Ensemble, ils « ont évalué les réalisations de la feuille de route nationale élaborée pour la période 2018 à 2020 ».
L’UNFPA, en tant qu’agence lead en matière de coordination inter agence de la lutte contre les VBG, assurera la coordination de l’appel sous le leadership du ministère du Genre, sur base de la nouvelle feuille de route adoptée pour une période de 5 ans avec une revue à mi-parcours.
Initiative globale multipartenaire visant à transformer de façon substantielle la manière dont les VBG sont adressées en situation d’urgence humanitaire, l’appel à l’action pour la protection contre les VBG en situation humanitaire a pour but principal « d’entraîner un changement systémique et favoriser la responsabilisation dans le domaine humanitaire afin que chaque intervention humanitaire intègre les politiques, les méthodes et les mécanismes nécessaires pour atténuer les risques des violences basées sur le genre, en particulier les violences faites aux filles et femmes ».
En RDC, la revue de cette feuille de route nationale intervient dans un contexte particulier, marqué par l’intensification des combats dans la partie Est de la RDC avec la recrudescence des combats entre le M23 l’armée régulière. Cette guerre a déjà fait des morts et occasionné des mouvements des populations, particulièrement des femmes et des enfants.
Dans ce contexte, les risques d’une montée des cas de VBG sont très importants, principalement dans les camps des déplacées.
« Le nombre des femmes et filles qui ont été prises en charge dans les structures d’offre de services ne fait qu’augmenter, et le recours à des mécanismes d’adaptation négatifs de survie notamment le sexe de survie, l’exploitation sexuelle des femmes et filles dans les maisons de tolérance ne font qu’aggraver la situation de protection », a alerté Esmeralda Alabre, au nom de la coordination VBG.
Pour l’UNFPA, cette revue est une « opportunité de réaffirmer l’engagement collectif à protéger les femmes et les filles contre les Violences basées sur le genre en RDC ».
Suzanne Mandong, Représentante intérimaire de cette agence onusienne a réitéré l’engagement de l’UNFPA à « accompagner les efforts du Gouvernement à mettre fin aux VBG dans le cadre de sa politique Tolérance Zéro face aux VBG en RDC ».
Yvette Ditshima