La République démocratique du Congo s’apprête à célébrer la béatification d’un nouveau martyr de la foi catholique, Floribert Bwana Chui Bin Kositi, natif de Goma, au Nord-Kivu. Ce jeune catholique, mort en 2007 à l’âge de 26 ans, deviendra le troisième Congolais à être béatifié après Isidore Bakanja et Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta.
Chef de bureau à l’Office Congolais de Contrôle (OCC), Floribert a été assassiné dans la nuit du 7 au 8 juillet 2007 pour avoir refusé de corrompre ses principes. Il s’était opposé à l’entrée sur le territoire congolais d’une cargaison de denrées alimentaires avariées provenant du Rwanda voisin. Malgré une importante somme d’argent offerte en guise de pot-de-vin, il avait choisi de détruire les produits jugés dangereux pour la santé publique, affirmant son engagement pour l’intégrité et la justice.
Floribert était également membre actif de la Communauté de Sant’Egidio et engagé dans des actions sociales, notamment en faveur des enfants de la rue. Il répétait souvent : « Est-ce que je vis pour le Christ ou pas ? Mieux vaut mourir que d’accepter cet argent ».
Le pape François a officiellement autorisé sa béatification lundi, reconnaissant son assassinat comme un acte de haine contre la foi (odium fidei). Lors de sa visite en janvier 2023 en RDC, le pape avait rappelé sa figure devant des milliers de jeunes réunis au Stade des Martyrs à Kinshasa.
« Il aurait pu céder, personne ne l’aurait su, et il aurait gagné. Mais il a choisi d’être honnête, de dire non à la saleté de la corruption », a soutenu le saint père .
Pour l’Église catholique, Floribert est un exemple d’honnêteté et de fidélité à ses valeurs chrétiennes, même au prix de sa vie. Son sacrifice suprême, motivé par un profond attachement à sa foi et un engagement pour le bien commun, est célébré comme un modèle d’intégrité et de résistance à la corruption dans un contexte difficile.
Giscard Havril Mane