Organisation internationale de défense des droits de journalistes, Reporter sans frontières (RSF) a appelé les autorités congolaises à libérer en toute urgence le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, arrêté depuis le vendredi dernier à l’aéroport international de Nd’jili, alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion pour Lubumbashi.
Dans une note technique mardi, RSF a fait savoir qu’il a sans succès tenté de joindre le ministre congolais de Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, pour s’informer davantage sur ce dossier.
Ce qui pousse cette organisation à considérer que « la detention arbitraire de Stanis Bujakera Tshiamala illustre à quel point le libre exercice du journalisme est fragile en RDC ».
« Ce journaliste de renom, correspondant de plusieurs médias, n’a rien à faire en détention. Nous demandons aux autorités de le libérer en toute urgence », exige RSF.
L’ONG redoute l’« intensification des pressions sur les journalistes et les médias à l’approche des élections présidentielles prévues en décembre prochain ».
Après trois jours passés en garde à vue dans les locaux de la police, Stanis Bujakera a été placé sous mandat d’arrêt provisoire. Il a été arrêté dans le cadre des enquêtes sur le meurtre du député Chérubin Okende. A deux reprises, il a été auditionné, pendant de longues heures, par la commission d’enquête sur ce meurtre.
Interrogé par nos confrères de VOA, Me Hervé Diakiese, membre du collectif d’avocats de Stanis Bujakera, a confié que jusqu’ici, les raisons de l’arrestation de ce journaliste ne sont pas connues.
Giscard Havril Mane