Environ 48 heures après sa sortie de prison, le journaliste Stanis Bujakera a accordé ce jeudi une interview à RFI.
Dans cette interview, Bujakera, très critique envers le verdict rendu lundi et qui le condamne à 6 mois de prison, a dit n’avoir pas l’intention de faire appel contre ce « jugement inique ».
Le correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa a été condamné lundi à six mois de prison ferme et à payer une amende d’environ 400 dollars. Peine couverte par le temps déjà passé en détention préventive.
Pour Bujakera, il ne pourra interjeter appel que quand il aura la garantie d’une justice réellement indépendante.
« Nous avons de bons juges, mais qui ont les mains liées. Nos juges n’ont pas les mains libres. La décision me condamnant a été dictée ailleurs », a-t-il dit.
Et d’enchaîner :
« Le jugement qui a été prononcé contre moi est inique. Toutes les accusations portées contre moi n’avaient aucun soubassement. Dans ce dossier, le droit n’a pas été dit ».
Au cours de cette même interview, Stanis Bujakera, qui est également directeur de publication adjoint d’Actualite.cd, a en plus dénoncé l’acharnement de ceux qui ne veulent pas que les journalistes fassent leur travail en toute indépendance RDC.
En dépit de cet acharnement, le journaliste s’est dit déterminé à « reprendre son travail de journaliste indépendant ».
Au micro de RFI, Bujakera a remercié la corporation locale et internationale pour le soutien et la mobilisation durant sa détention à la prison de Makala.
Dieumerci Diaka