Dix citoyens chinois ont comparu tard dans la soirée de mercredi, devant le tribunal de grande instance de Bukavu, au Sud-Kivu, pour répondre de cinq chefs d’accusation, notamment exploitation illicite des minerais, vol de substances minérales, blanchiment de capitaux, entrave à la transparence et à la traçabilité dans l’industrie minière, fraude et pillage des ressources naturelles.
Lors de cette première audience, consacrée à l’identification des accusés, le tribunal a décidé de suspendre les travaux en raison des journées fériées les 16 et 17 janvier. L’audience reprendra le lundi 20 janvier.
Maurice Mirindi, rapporteur de la société civile du Sud-Kivu, a rappelé que les accusés faisaient partie d’un groupe initialement dénoncé par la société civile pour des pratiques frauduleuses liées aux ressources minières.
« Ces dix Chinois étaient à la barre faisaient partie de l’équipe des chinois que la société civile avait dénoncée, qui avait attrapé et qui, par la suite, avaient pris la fuite. On les aurait retrouvés à Goma et ramenés au Sud-Kivu », a-t-il expliqué.
La veille, de mercredi, trois Chinois avaient été condamnés à 7 ans de servitude pénale principale pour les mêmes infractions.
La société civile se dit satisfaite de ce premier pas et espère que ces procès marquent le début d’une lutte plus rigoureuse contre les « irrégularités » dans l’exploitation des ressources minières au Sud-Kivu.
Giscard Havril Mane