Ce lundi 20 janvier, il était difficile d’attraper un taxi ou taxis-bus dans les artères de Kinshasa suite au mouvement de grève des conducteurs annoncé mercredi dernier par l’Association des chauffeurs qui conteste la nouvelle grille tarifaire de l’hôtel de ville.
Il est 11 heures sur la route Poids lourds. C’est à peine qu’ont peut apercevoir des véhicules jaunes, couleurs des taxis et taxis-bus de la capitale. Seuls les motos à deux et trois roues sont disponibles.
Mais, ces engins ne peuvent pas répondre à eux seuls à la demande de transport en commun. Et il faut dépenser plus que d’habitude pour s’en procurer.
Pour se rendre par exemple dans la commune de la Gombe, les usagers doivent obligatoirement négocier avec les motards qui fixent le prix selon leur convenancr. Les uns demandent 4000FC pour une course de 2500 FC, d’autres arrivent à tripler même le prix habituel.
Sur le boulevard Lumumba, le constat est similaire : les motos et les voitures personnelles dominent, tandis que les taxis-bus circulent à un rythme désespérément lent.
Et les conséquences de cette situation sont visibles : les arrêts de transport sont bondés de monde.
« Je suis en attente du transport pour me rendre à l’université depuis 8h. Les rares bus qui passent sont déjà remplis, et les motards, je ne sais pas comment les approcher. Les prix qu’ils demandent sont frustrants », témoigne César, la vingtaine, étudiant.
Les bus Transco qui essaient de sauver la mise
Face à cette crise, les bus publics de transports du Congo (Transco) se révèlent être les seuls moyens de transport de masse disponibles ce matin-là à Kinshasa. Cependant, même ces services ne suffisent pas à palier le besoin croissant des usagers. À certains arrêts, ces bus arrivent déjà remplis de passagers, laissant le public en entente des moyens de transport perplexes.
Japhet Mukoko