Malaise à l’Université pédagogique nationale entre les cadres scientifiques et le secrétaire général chargé de la recherche.
Réunis au sein de l’Association des cadres scientifiques (ACS/UPN), ces chercheurs ont transmis mercredi un mémo au secrétaire général en charge de la recherche.
Ils dénoncent dans ce document la perception des frais « illégaux, irréguliers et excessifs. » Mais aussi, « l’absence d’une politique de la recherche tendant à accompagner les scientifiques; l’alourdissement de la procédure administrative avec des documents extra-académiques qui exigent du temps et de l’argent ; la contrainte d’un moratoire qui ne tient compte ni de la situation financière des scientifiques encore moins des difficultés scientifiques qui peuvent retarder la production des résultais scientifiquement dignes d’une recherche fondamentale ; etc. »
Pour s’inscrire au DEA à l’UPN, il faut dépenser jusqu’à 360 dollars américains. Les frais atteignent 1020 dollars pour s’inscrire à la soutenance d’une thèse.
Ces cadres scientifiques appellent notamment à la suppression des frais de préinscription (70 dollars pour le DEA, 100 dollars pour la thèse) des frais de localisation de la salle de promotion pour la soutenance (500 dollars) et des frais d’étude de dossiers perçus dans tous les facultés.
Ils se disent « fatigués de toutes ces pratiques qui s’apparentent à une exploitation des scientifiques déjà mal payés. »
« Malgré toutes les revendications et plaidoyer menés par le Personnel Scientifique auprès de votre autorité, notre cri d’alarme est resté incompris et plutôt que de bénéficier de votre soutien, vous nous avez réservé des menaces jusqu’à évoquer des considérations politiques qui n’ont rien à avoir avec notre Alma mater, haut lieu du savoir et qui ne peut souffrir d’aucune interprétation politicienne », s’indignent-ils.
Selon eux, le troisième cycle de l’UPN est devenu le plus cher de tous les autres du secteur public congolais.
Socrate Nsimba