L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a été libéré ce vendredi de la prison d’Estcour, dans la province du KwaZulu-Natal.
Il a été bénéficiaire d’une remise de peine aux délinquants non violents en Afrique du Sud accordée par le président Cyril Ramaphosa.
En juin 2021, la Cour constitutionnelle du pays avait condamné Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice, après avoir défié un ordre de comparaître devant la commission d’enquête sur fond des accusations de corruption pendant son règne (2009-2018).
Deux mois après, alors âgé de 79 ans, il avait été libéré pour raisons de santé et placé sous contrôle judiciaire
En novembre 2022, la justice sud-africaine avait estimé que Jacob Zuma, qui avait officiellement fini de purger sa peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice, devait retourner derrière les barreaux, sa libération conditionnelle pour raison de santé ayant été jugée illégale.
Libre après une heure en détention
Le commissaire national des services correctionnels, Makgothi Thobakgale, a déclaré ce vendredi que Jacob Zuma s’est présenté à la maison d’arrêt d’Estcourt à 6 heures du matin, et a été « admis dans le système », avant d’être relâché aussitôt dans le cadre des remises de peine annoncées le jour même par le gouvernement.
Ces remises de peine aux « condamnés non-violents » ont été approuvées par le président Cyril Ramaphosa pour soulager la surpopulation carcérale dans le pays, selon le ministre de la Justice, Ronald Lamola. Elles doivent permettre de libérer plus de 9 000 détenus.
M. Thobakgale a précisé que c’était précisément pour se conformer à cette décision que Jacob Zuma avait reçu l’ordre de retourner en prison vendredi. Avant de bénéficier immédiatement de ces remises de peine.
L’incarcération de Jacob Zuma après sa condamnation à 15 mois de prison avait déclenché une vague sans précédent de violences et pillages, dans un contexte socio-économique tendu, faisant 350 morts.
Djo Kabika