L’Organisation des Nations-Unies (ONU) a annoncé, le mardi 19 octobre 2021, que plus d’une centaine de millions de personnes extrêmement pauvres sont menacées par l’accélération du réchauffement climatique en Afrique.
À en croire l’organisation internationale, le continent africain assistera d’ici les années 2040 à la disparition des rares glaciers.
Dans son rapport sur l’état du climat en Afrique publié à moins de deux semaines de l’ouverture de la COP 26 à Glasgow, l’ONU indique que le réchauffement a contribué à aggraver l’insécurité alimentaire, la pauvreté et les déplacements de population sur le continent l’an dernier.
Cette situation est un vrai coup de massue pour ce continent dont la vulnérabilité est disproportionnée, s’inquiète-elle.
« D’ici 2030, on estime que jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres (c’est-à-dire vivant avec moins de 1,90 dollar par jour) seront exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique si des mesures adéquates ne sont pas prises », a déclaré la Commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine (UA), Josefa Leonel Correia Sacko, dans l’avant-propos du rapport.
Et d’ajouter: « En Afrique subsaharienne, le changement climatique pourrait entraîner jusqu’à 3% de baisse supplémentaire du produit intérieur brut d’ici à 2050 ».
Ce rapport, signalons-le, résulte d’une collaboration faite entre l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU, la Commission de l’UA, la Commission économique pour l’Afrique et diverses organisations scientifiques internationales et régionales et des Nations-Unies.
Eunice Luyeye