Le département américain a indiqué, samedi dans une déclaration de presse, que les États-Unis d’Amérique s’indignent des propos tenus par le président burundais Evariste Ndayishimiye la semaine dernière, concernant les personnes homosexuelles vivant au Burundi.
Lors d’une conférence de presse, tenue dans l’Est du pays, Evariste Ndayishimiye avait appelé à la lapidation des personnes homosexuelles vivant au Burundi.
« Personnellement, je pense que si nous voyons ce genre d’individus au Burundi, nous devrions les mettre dans un stade et les lapider. Et ce ne serait pas un péché pour ceux qui le font », avait-il soutenu.
Ces déclarations du président Ndayishimiye, pour qui « ces homosexuels ont choisi le diable », faîtes à la suite de celles du Pape François appellant à la bénédiction des couples de même sexe hors liturgie, ont suscité des vives critiques au sein de l’opinion nationale et internationale sur la situation des droits de l’homme au Burundi.
Les USA, pour leur part, se sont dits « troublés » par les propos du président Ndayishimiye qui, selon eux, stigmatisent « certains Burundais vulnérables et marginalisés ».
« Nous appelons tous les dirigeants burundais à respecter la dignité inhérente et les droits inaliénables de chaque membre de la société burundaise », indique la déclaration du département d’État américain. Cela, « y compris l’égalité d’accès à la justice ».
En Ouganda, la pratique homosexuelle est passible de peine de prison. Une loi votée en mai par le parlement réprimant sévèrement les pratiques homosexuelles et la promotion de l’homosexualité a suscité de vives condamnations occidentales et des sanctions de la part des États-Unis.
Djo Kabika