Le président de la Centrafrique Faustin Archange Touadéra a annoncé mardi qu’une nouvelle Constitution sera soumise au référendum le 30 juillet prochain.
Élu en 2016, le président Touadera a été réélu en 2020 pour un second mandat, alors que moins d’un électeur sur trois était allé aux urnes pour des raisons de sécurité.
En cas d’adoption, la nouvelle constitution permettra à Touadera de briguer un troisième mandat.
« Il n’y aura pas de troisième mandat, mais les compteurs seront remis à zéro » avec une nouvelle Constitution, a-t-il nuancé.
« Il y aura un nouveau mandat que tout le monde pourra briguer, y compris le président Touadéra s’il le souhaite », a dit à l’AFP Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du président, paraphrasant ainsi Touadera.
« Le peuple est au-dessus de la Constitution » et c’est « sur les demandes pressantes et légitimes du peuple souverain de doter notre pays d’une nouvelle Constitution » que M. Touadéra a annoncé mardi ce référendum.
Du côté de l’opposition, l’on accuse l’homme de Centrafrique de vouloir s’éterniser au pouvoir par cette nouvelle constitution.
« Cette nouvelle constitution sera rédigée pour que M. Touadéra reste président à vie », a commenté Nicolas Tiangaye, ancien premier ministre et membre du Bloc Républicain pour la défense de la Constitution (BRDC), une plateforme de l’opposition.
Il y a plusieurs mois, le régime Touadera a mis en retraite la présidente du Sénat. Cette dernière était l’une des ténors de l’invalidation du président Touadera.
Giscard Havril Mane