Désigné facilitateur du processus de transition au Tchad, le président congolais Félix Tshisekedi, en séjour à N’djamena depuis mardi, a successivement reçu ce mercredi Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe des Nations Unies et une délégation du gouvernement tchadien, conduite par le Premier ministre, Saleh Kebzabo.
Ce dernier a, selon la présidence congolaise, partagé son analyse sur la situation sécuritaire et humanitaire au Tchad, accentuée par la guerre civile au Soudan.
Du gouvernement tchadien, Tshisekedi a reçu les assurances de parvenir à une réconciliation nationale et la garantie de l’organisation du référendum constitutionnel ainsi que des élections générales l’an prochain.
Pour y parvenir dans la sérénité, Tshisekedi, facilitateur désigné par la CEEAC, a encouragé les Tchadiens au dilaogue.
« Il nous a dit de tenir compte de toutes les tendances pour qu’elles se regroupent autour du pays et du drapeau national », a confié Saleh Kebzabo au sortir de l’audience.
La secrétaire générale adjointe de l’ONU a appelé à l’augmentation de l’aide destinée au Tchad, frappée par une instabilité socio-politico-économico-sécuritaire depuis le décès, en zone de combat, d’Idriss Déby Itno, qui a dirigé le pays 25 ans durant.
En octobre dernier, les Chefs d’État de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) avaient, lors d’un sommet extraordinaire à Kinshasa, désigné Félix Tshisekedi comme facilitateur du processus de transition au Tchad, avec pour rôle principal de recréer la confiance entre les différentes parties prenantes à ce processus, de concilier leurs vues afin de trouver un accord devant mener aux prochaines élections et de promouvoir la paix.
Yvette Ditshima