Le Burundi a décidé cette semaine de fermer sa frontière avec le Rwanda qu’il accuse de soutenir un mouvement rebelle burundais.
Cette décision a un impact économique négatif sur les habitants du Sud-Kivu, alerte la société civile locale.
D’après Hippocrate Marume, acteur de la société civile, en raison de l’état délabré de la route Ngomo-Uvira-Burundi, la plupart des agences de voyage font transiter leurs véhicules par la frontière de Ruban au Burundi, en effectuant des navettes entre Bukavu et le Rwanda, avant d’atteindre Bujumbura et ensuite le Sud-Kivu.
« A Bukavu, la plupart de nos infrastructures sont vraiment en délabrement très avancé surtout pour ceux qui emprunte la route Ngomo-Uvira-Burundi. Nous aurons beaucoup des difficultés surtout en ce qui concerne les échanges économiques, parce que la majorité des agences passent toujours par le Rwanda via Ruha », explique Hippocrate Marume, acteur de la société civile.
Cette décision intervient plus d’une semaine après que le président burundais Evariste Ndayishimiye a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du mouvement Résistance pour un État de Droit au Burundi (Red-Tabara). Fin décembre, les autorités burundaises ont condamné une attaque du groupe rebelle RED-Tabara sur un poste frontière avec la République démocratique du Congo. Le bilan faisait état de 20 morts dont de nombreux civils.
Hugo Matadi