Le Conseil de l’Union européenne a adopté ce 18 novembre une aide supplémentaire de 20 millions d’euros en faveur de l’armée rwandaise, plus précisément à son contingent présent dans la région de Cabo Delgado en Mozambique pour combattre les Djihadistes.
Cet appui, le deuxième après celui de 2022, entre dans le cadre de la facilité européenne pour la paix (FEP). Mais il risque bien de soulever la colère des autorités congolaises qui se sont alignées contre, au regard de la présence des forces armées rwandaises dans l’est de la RDC aux côtés des rebelles du M23.
Au Conseil de l’UE, la Belgique, qui a défendu la cause de la RDC, a été contre cette aide. Mais après plusieurs semaines de discussions, elle a été minorisée.
C’est le seul pays de l’UE à avoir finalement voté abstention dans la validation de cette aide.
« Comme documentée par des rapports de l’ONU, la présence des troupes de défense rwandaises (RDF) sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC), constitue une violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC. La Belgique condamne systématiquement le soutien rwandais au M23, appelle les RDF au retrait de l’est de la RDC et exhorte le Rwanda et la RDC à apaiser leurs tensions et à s’engager de bonne foi dans les processus de médiation régionaux, notamment celui de Luanda. Cette position est partagée par l »Union européenne », précise le ministère belge des Affaires étrangères dans un communiqué parvenu à Infos.cd.
Pour le gouvernement belge, il faudrait maintenant veiller à ce que cette aide ainsi libérée reste exclusivement dédiée à la lutte antiterroriste au Mozambique par les RDF, en soutien aux forces armées mozambicaines et au profit de la population mozambicaine, et ne soit pas détourné à d’autres fins ou utilisé dans d’autres zones d’opération.
Infos.cd