Après que la Cour suprême a confirmé vendredi en appel sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour diffamation, Ousman Sonko a dû encaisser, dans l’après-midi, un nouveau coup dur. Cette fois, en provenance du Conseil constitutionnel.
La plus haute juridiction du pays a rejeté vendredi le dossier de candidature d’Ousman Sonko, principale figure d’opposition au Sénégal, au motif qu’il est incomplet.
L’annonce a été faite par Me Ciré Cledor Ly, un des avocats de Sonko. Ce dernier l’a représenté auprès du Conseil constitutionnel qui étudie les dossiers des candidats à l’élection présidentielle du 25 février.
« Le président du Conseil constitutionnel a estimé qu’il manquait une pièce capitale au dossier de candidature », a expliqué Me Ciré Cledor Ly.
Alors que le Conseil constitutionnel n’a, pour l’heure, donné aucune précision sur la nature de la pièce, Me Ly explique « qu’il s’agirait de l’attestation de paiement de la caution signée par le Directeur de la Caisse des dépôts et consignations ».
Du côté des avocats d’Ousman Sonko, on assure que le dossier est complet.
« La caution de 30 millions de CFA a bien été réglée à la caisse de dépôt et consignation. Elle aurait même déjà été débitée du compte du candidat », selon l’un de ses avocats, Me Bamba Cissé.
La Cour constitutionnelle doit toutefois notifier l’opposant des documents manquants pour lui permettre de compléter, comme cela a été le cas pour d’autres candidats à la présidentielle ces derniers jours.
Somme toute, cette décision, ajoutée à celle de la Cour suprême de ce vendredi matin, porte un nouveau coup dur aux espoirs d’Ousman Sonko de concourir à l’élection présidentielle prévue en février prochain. Selon la loi sénégalaise, Il ne pourra pas y participer, tant que la condamnation pour diffamation est confirmée.
Djo Kabika